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Paris 2024 : Janie Delmas, agente de propreté qui nettoie les rues de Saint-Denis

Aux alentours du Stade de France, la vague de spectateurs venue assister aux compétitions de rugby lors de la première semaine des Jeux olympiques (JO) a laissé dans son sillage des canettes et mouchoirs éparpillés sur le sol. « Ça reste une foule, ça arrive de faire tomber des choses. Nous, on ramasse derrière », souligne Janie Delmas. L’agente de propreté est de celles et ceux mobilisés en renfort aux abords des sites olympiques à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), notamment au niveau de la passerelle du Millénaire ou encore du Franchissement urbain Pleyel, ce nouveau pont qui relie le quartier du stade à La Plaine-Saint-Denis, très emprunté par les supporteurs arrivant en transports en commun.
Habituellement, un seul événement par semaine se tient au Stade de France. Avec les JO, ce sont deux sessions d’épreuves par jour qui s’y déroulent, sans compter les compétitions quotidiennes organisées dans le flambant neuf centre aquatique olympique, situé à quinze minutes du stade, ainsi que les fan-zones installées dans le centre de Saint-Denis. Au vu de l’intensité de l’événement et des équipes qui fatiguent – soixante et onze agents territoriaux travaillent chaque jour sur la zone du stade –, il a fallu faire appel au total à près de trois cents agents issus des autres collectivités de la structure intercommunale Plaine Commune.
Janie Delmas en fait partie : l’équipière de nettoyage est d’ordinaire affectée à Aubervilliers, où elle travaille du lundi au vendredi, de 6 heures à 13 heures. Agée de 34 ans, elle est polyvalente : « Je peux passer le balai dans les rues ou conduire les balayeuses et les bennes. » Ses tâches sont les mêmes dans les avenues de Saint-Denis pendant les JO. Seuls les horaires diffèrent : son travail a été programmé de 5 h 30 à 14 h 30, deux dimanches consécutifs. Ainsi que trois nuits d’affilée, de 23 heures à 5 heures, lors desquelles elle a effectué à chaque fois des heures supplémentaires, jusqu’à 10 heures.
« Il faut faire attention à tout, aux voitures, aux trottoirs, aux personnes qui doivent passer », décrit la trentenaire. La nuit, son équipe commence par laver les zones les moins fréquentées. Si un côté du trottoir est occupé, les agents passent à l’autre, jusqu’à ce que la foule se disperse. « Une fois, dans le quartier Pleyel, on est tombé sur des supporteurs étrangers qui étaient à la terrasse d’un café dans la zone où on était missionné. On a fait tous les abords en attendant qu’ils partent et après on a fait cette partie-là. » Les touristes leur ont fait des signes de remerciement. « Les gens sont quand même agréables, certains spectateurs discutent avec nous. C’est cordial et bonne ambiance, raconte-t-elle. Des “Bonjour” et “Bon courage”, j’en reçois tout au long de la journée. »
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